J’ai participé les 4 et 5 juin derniers à l’assemblée générale et au congrès annuels de l’International Capital Market Association (ICMA) tenus à Amsterdam – peut-être l’évènement par excellence pour être à la fine pointe des tendances sur les marchés des titres d’emprunt dans le monde et en Europe et pour savoir quelle direction prendra la réforme réglementaire.
La situation déplorable de la liquidité du marché obligataire était bien sûr sur toutes les lèvres. Il devient de plus en plus difficile de trouver des acheteurs dans ce marché qui en est devenu un de vendeurs, et la volatilité est de plus en plus marquée et les écarts entre cours acheteur et cous vendeur ne cessent de se creuser. Même le marché des bons du Trésor des États-Unis – pourtant l’un des marchés les plus liquides dans le monde – n’est pas épargné par la turbulence.
Cette crise des liquidités est attribuable à plusieurs facteurs, notamment les changements apportés à la réglementation afin de contrer les faiblesses mises à nu par la crise financière. Je me penche sur ces facteurs dans ma Lettre.
Les participants des marchés craignent qu’un nouveau choc n’entraîne une crise des liquidités tous azimuts – pensons à la possibilité de défaut de paiement de la Grèce ou à la hausse anticipée des taux d’intérêt que suggéreraient certains signaux de la Réserve fédérale. Les investisseurs pourraient alors décider de liquider leurs obligations, pour se rendre compte qu’il n’y a pas d’acheteurs – le scénario type menant rapidement à la vente de feu.
Y a-t-il moyen de limiter les risques? Je crois que oui. Les organismes de réglementation pourraient prendre un peu de recul et entreprendre une révision en profondeur de l’effet cumulatif des règles sur le capital, la liquidité et la négociation à la suite de la crise. Ils pourraient également procéder avec soin à la mise en place de réformes réglementaires touchant le marché du crédit afin d’éviter de nuire davantage à la liquidité des marchés.
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