Blogue de l’ACCVM

août 5, 2015

Lettre du président de l’ACCVM – S’attaquer aux risques systémiques (Blogue de l’ACCVM)

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Ian Russell

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On accorde aux réformes du système bancaire international des dernières années le mérite d’avoir réduit considérablement le risque systémique dans le secteur financier. Le système financier est maintenant en meilleure posture pour faire face aux chocs externes, souligne Ian Russell, président et chef de la direction de l’ACCVM. Cependant, une question persiste : le risque systémique global du système financier est-il disparu ou se tapisse-t-il dans l’ombre?

Les organismes de réglementaires internationaux pensent qu’il se cache quelque part, mais ils ne sont pas certains de l’endroit. Même si apparemment ils ont conclu que les grandes institutions financières qui ne sont pas des banques ni des compagnies d’assurance ne constituent pas un risque systémique sur le plan de la gestion des risques, ces institutions constituent quand même des risques majeurs pour la liquidité et la stabilité des marchés des capitaux lorsque des chocs externes modifient radicalement les prix des actifs – particulièrement les titres d’emprunt des sociétés dans des marchés très peu liquides.

Ce changement d’attitude des organismes de réglementation est en quelque sorte une victoire pour les gestionnaires des fonds d’investissement qui ont fait valoir énergiquement que les plus grandes institutions ne constituent pas un risque systémique susceptible de faire l’objet d’une réglementation à part.

Des soubresauts majeurs du marché peuvent cependant toucher sérieusement les grands gestionnaires de fonds d’investissement dont les réactions auront un impact important sur les marchés financiers. « Il est de mise de se questionner sur le risque systémique posé par des entreprises qui ne sont pas des banques ni des compagnies d’assurance. » a déclaré le président et chef de la direction de l’ACCVM, Ian Russell. « Même si le consensus est que le risque systémique ne relève maintenant que du secteur financier, il faut que les organismes de réglementation, les gouvernements et les superviseurs désignés révisent le bien-fondé du cadre réglementaire en vigueur qui s’applique aux plus grands gestionnaires de fonds d’investissement pour s’assurer qu’il prévoit une gestion prudentielle de la liquidité, de l’exposition du portefeuille et du levier financier » a-t-il ajouté.

Pour en savoir plus sur le sujet, lisez la dernière Lettre du président d’Ian Russell.